Metal Gear Solid 4

Grâce au dévouement de Metavy, je viens de m'enfiler MGS4, ce dans des conditions absolument catastrophiques : un écran cathodique (bobozieux après 3h) pas HD du tout (je n'ai jamais compris comment on pouvait payer la puissance d'une PS3 pour finalement la rendre en 800x600...), et la console non-raccordée à mon système de hauts-parleurs. Bref, le gameplay étant adapté à du 1280x960, les polices d'écritures semblent subir un redimenssionnement linéaire d'image (MS Paint), certains détails sont flous, j'explique à Met' qu'il ne subirait pas une localisation sonore équinoxienne s'il n'avait pas installé sa console à l'arrache, et on s'engueule.

Si comme moi, ce qui vous a saoulé dans le scénario de MGS2 sont les conclusions qu'on croirait sorties d'un discours pseudo-philosophique de 15 pages lors du combat entre un gentil et un méchant dans un manga shônan, eh bien vous n'y couperez pas. Evidemment c'est toujours plus recherché que le nationalo-militarisme de la Guerre froide, mais personnellement ça reste de la pure philo de comptoir. Idem pour les 4 nouveaux boss acharismatiques sortis d'un chapeau de prestidigtateur, et dont les histoires toutes similaires (et qui devraient, dans un monde logique avoir atrophié leur développement musculaire et plastique) ont été écrites en 5 minutes chacune selon un modèle préfabriqué évident.

Mais vous savez quoi ? Les 8-9 heures de cinématiques déchirent tout.

Metal Gear Solid 4 est un pur spectacle émotionnel, et remplit avec succès son travail : cloturer une saga d'ores et déjà lengendaire sans cet opus. Même s'il donne parfois l'impression que Kojima s'est forcé à coller des phases de gameplay au milieu d'un immense film. Il est impératif d'avoir terminé les 3 premiers opus de la saga pour pouvoir en profiter à fond, tant les références risquent de perdre le néophyte. Allez, un petit pitch pour la route : "9 années ont passé depuis l'incident de Shadow Moses. Solid Snake, rongé petit à petit par un vieillissement accéléré, est contacté par l'ex-Colonel Campbell qui a retrouvé la trace de Liquid Ocelot au Moyen-Orient. Détenteur des 5 plus grosses SMP (Société Militaire Privée) de la planète, ce dernier projette de lancer un insurrection massive."

Franchement, relire ceci après MGS4 me donne envie de rire, tant les rebondissements sont nombreux. Comme je ne suis pas vache, voici quelques spoilers sur le contenu du jeu :

Spoiler:

Bon... Je pourrai écrire 100 pages pour commenter (et accessoirement encenser) MGS 4, mais la fainéantise m'en empêche. Je résumerai donc simplement en disant que ce jeu m'a apporté un plaisir incroyable pendant les nombreuses heures que j'y ai passé.

J'ai parfois versé quelques larmes, devant de belles ou de tristes choses; j'ai parfois eu la jouasse, la vraie, celle qui fait que vous chiez littéralement de bonheur dans des passages où un gameplay inattendu vous bondit dessus, vous donnant parfois une envie sadique et irrésistible de foutre le bordel (cf. "L'uppercut le plus fort"), ou bien encore vous faisant verser une larme, non pas de joie ou de tristesse, mais simplement parce qu'en appuyant sur une touche, on pose petit à petit les dernières pierres de la saga, avec une musique envoûtante, des graphismes superbes, et qu'on sait que ce sont les dernières actions du jeu. Car faut le dire, quelques années de MGS, quatre grands jeu, beaucoup de plaisirs, de questions, d'attentes, etc..., quand on sait que le combat final touche à sa fin, ça fait mal d'appuyer sur les dernières touches... un peu comme si vous revoyez un instant les quatre MGS, et qu'en concluant le dernier, un vide se fait un vous, en même temps qu'une impression d'apaisement. Sérieux, des jeux qui vous font ressentir des trucs pareils en tant que joueur, c'est vraiment trop rare.

Et puis bon, côté scénario, je suis absolument content. Ok, y a quatre boss qu'ont pas vraiment leurs places dans cette saga, mais d'un côté, je trouve qu'ils collent très bien à l'ambiance de ce MGS, où la guerre n'a plus vraiment d'âme, où les combats sont devenus une activité banalisée.
Mais bon, je me pose plus de question sur la série, et chaque personnage a eu droit à ce qu'on s'intéresse à lui. Et pas mal ont une conclusion (positive ou négative) dignes d'un roman de Dumas. Bref, je ne reste pas sur ma faim, comme ce fut trop souvent le cas dans d'autres sagas.