Le Racing

Il fallait que je fasse partager cet article paru aujourd'hui dans france foot à TheAnswer:
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Voilà mon grand malheur sportif...

J'ai lu ça avec attention. En fait, je dois dire que j'ai rarement lu un article intéressant qui relatait du Racing... Peut-être parce que L'EQUIPE ne s'y intéresse pas vraiment.
C'est particulièrement triste de voir que ces mecs, maintenant extérieurs, mais qui ont fait l'histoire du club, ont de la peine pour lui alors que quand je vois des photos des dirigeants actuels, ils ont l'air de s'en taper. Faudrait vraiment une politique ambitieuse, cohérente et à long terme. Sans ça, c'est même plus la peine d'espérer voir jouer l'Inter Milan à la Meinau...

Pour l'avoir entendu des heures durant parler sur Canal+ en tant que consultant, je suis sûr qu'Olivier Rouyer aurait été le parfait homme de base d'une autre politique. Il connaît extrêmement bien le foot ce mec.

TheAnswer a écrit:

Peut-être parce que L'EQUIPE ne s'y intéresse pas vraiment.

L'idée d'avoir un point commun avec l'EQUIPE me fais froid dans le dos...

Dernier de la ligue 2, pas une seule victoire, ça sent pas bon du tout...

Le problème avec une éventuelle descente en national, c'est qu'on en revient pas facilement non plus, on peut même perdre son statut de club professionnel. Ce serait terrible sportivement pour la ville et la région.

L'Alsace sans le Racing... Je n'ose pas encore y penser... Pourtant si ça devait arriver, je pense que mon intérêt pour le foot s'éteindrait définitivement. Je regarderai sans doute encore les matchs d'autres équipes à la TV mais seulement comme un sport comme un autre, sans aucune passion. Je n'accepterai pas que le Racing disparaisse et pourtant c'est ce qui risque d'arriver car ce club n'a jamais été aussi mal de toute son histoire et j'aurais aimé vivre tellement d'autres choses avec lui, mettre tellement d'espérences en lui... C'est un peu comme si un être cher avait un cancer et que je le savais condamné: je continue d'espérer sa guérison, son retour en forme, mais au fond, je sais que bientôt il ne sera plus là...
Tu me diras on ne parle que de foot, ok, mais on parle aussi d'une passion de gosse, d'adolescent, une passion partagée avec ma famille, des amis, des proches... Des conversations sur des matchs, sur des joueurs, sur des victoires qui te laissent un goût amer d'inachevé. Un grand gâchi pour une région qui respire le foot comme peut-être aucune autre en France, dont les villages ne vivent certains que par le club de foot et les matchs du week-end: celui du club local, puis le soir venu, on allume sa télé ou sa radio et on attend le Racing. Et m... on perd! Alors on le critique ce Racing, on les traite de chèvres ces joueurs, on dit qu'il faut tous les virer, les joueurs, les dirigeants, l'entraineur, mais au boût du compte, au fond de soi, on attend le prochain match et on y croit secrètement: on va y arriver, une telle passion ne peut que payer un jour. Le prochain match est une victoire, on se croit les rois du monde, on a marqué de beaux buts, on les revoit dans sa tête... Puis on gagne encore, on se dit que tout devient possible, qui sait?

Mais là tout va trop bien...

Le Racing, ce Racing là me semble parti pour de bon et mes rêves envolés.

Bon, là c'est la merde (alias CFA):


Le racing est dans le coma. Un coma profond duquel on ne sait pas s’il sortira vivant. Car l’heure est grave : c’est l’existence même du club qui est en jeu. Hier, devant la DNCG (organisme qui a le pouvoir de vous rétrograder en national ou CFA et de vous faire perdre le statut de club professionnel), Alain Fontenla n’a pas présenté les garanties nécessaires pour satisfaire à ce qui devait être une simple formalité. Devant la communication désastreuse du club (communiqué de presse peu avant 23h), beaucoup d’interrogations restent sans réponse : la DNCG a-t-elle juste demandé une garantie de couverture du déficit au 30 juin 2010 ? A-t-elle demandé plus d’informations sur l’origine des fonds ? Quelques réponses peuvent déjà être apportées : 1) Philippe Ginestet n’a pas pris les garanties suffisantes quant à la crédibilité du nouveau repreneur 2) Le nouveau patron a fait preuve de légèreté s’il n’a que découvert ces derniers jours que la situation financière du club nécessiterait un investissement lourd en fin de saison pour combler le déficit. 3) JPP ne sera sans doute pas……..

….le prochain entraîneur du Racing. Il suspendait sa décision à celle de la DNCG. Et puisque celle-ci a demandé des compléments d’informations (nature des demandes inconnue) et que le club est censé les apporter le 6 janvier, nul doute que Papin ne s’embarquera pas dans cette galère. Alors qui pour diriger les prochains matchs ? Et quel impact aura cette situation sur des joueurs qui n’auront qu’une hâte à savoir trouver un autre club pour éviter de ne plus être payés un jour ? Et Julien Fournier ? Continuera-t-il dans tant d’obscurité ?

On pensait que le racing avait touché le fonds, mais rien ne dit que le plus grave est dernière nous. Ce matin, c’est plus de 100 années d’histoire qui sont en jeu. L’avenir du club ne dépend que de la bonne volonté de Fontenla : en a-t-il les moyens ? En a-t-il l’envie ?

On peut tous rêver d’un sauveteur de dernière minute : l’Alsace est riche de millionnaires ayant fait fortune. Sauront-ils faire l’effort nécessaire et s’unir pour sauver le club de notre cœur ?

A la veille des fêtes de fin d’année c’est en tout cas un cadeau désastreux que nous a fait le nouveau patron. On espérait à un avenir plus tranquille après des années de galère. Ce matin, en l’attente d’informations complémentaires, la seule chose qu’on peut craindre c’est que le pire est à venir.

Communiqué de Alain Fontenla (nouvel ex actionnaire majoritaire du racing): "Depuis le rachat des parts de Mr Ginestet par le FC Football Capital ltd, certains organes de la presse régionale ainsi que certains actionnaires minoritaires n’ont eu de cesse de nous critiquer totalement gratuitement, voire de façon parfois diffamatoire. Cela a eu pour conséquence de saboter tous nos efforts visant à redresser la situation critique du Racing Club de Strasbourg aussi bien financièrement que sportivement.
Lors de l’assemblée du 4 décembre 2009, M. Loban a été tellement choqué par l’accueil qui lui a été réservé qu’il a décidé de renoncer immédiatement au projet, m’obligeant ainsi à monter à hauteur de 100% au capital. Lors de la réunion du vendredi 11 décembre 2009 avec les actionnaires minoritaires, qui avaient uniquement pour objectif de faire connaissance et de déterminer de quelle manière nous pourrions les associer au projet, certains ont trouvé judicieux de nous insulter et de se répandre dans la presse, incitant M. Fournier à quitter son poste et dissuadant tout nouvel entraineur potentiel de nous rejoindre. D’autres ont précisé très clairement que le Racing Club de Strasbourg ne pouvait en aucun cas être repris par des non alsaciens.
Pour terminer, la DNCG (qui avait approuvé les comptes du club le 3 décembre 2009 jusqu’en juin 2010 sans difficulté) a décidé le 15 décembre 2009, au vu des mêmes comptes, de changer sa décision et de m’obliger à bloquer 3M€ dans les comptes du club jusqu’en juin 2010. De plus, ils m’ont clairement fait.................

...............comprendre que je n’étais pas le bienvenu au sein de la « grande famille du football ».
Le mercredi 16 décembre 2009, Mr Fournier nous annonce qu’il souhaite également se retirer du projet, la pression devenant insoutenable.
En conséquence, j’ai décidé, pour votre plus grand plaisir de me retirer également.
Les parts de Racing Investment sont donc à partir de cet instant à vendre.
J’invite donc cordialement les actionnaires minoritaires qui ont manifesté leur hostilité à mon égard à prendre leurs responsabilités et à me faire parvenir une proposition de reprise avant le 24 décembre 2009.
Si aucun accord n’intervient avant cette date, les parts seront cédées à tout autre investisseur qui se manifestera.
Je tiens à remercier ceux des actionnaires minoritaires qui m’ont accueilli chaleureusement, les supporters qui ont soutenu notre projet et M. Ginestet.
Malheureusement, il semble évident que notre présence est indésirable en Alsace et rien de ce que nous pourrions y faire n’y changera rien.
Je souhaite bonne chance à la prochaine équipe dirigeante et j'espère sincèrement que l’institution qu’est le Racing Club de Strasbourg sortira de la situation délicate dans laquelle elle se trouve actuellement.

Il y a quand même un anti non-alsacien quand il s'agit du Racing Club de Strasbourg qui m'embête aussi. D'ailleurs ça me fait presque dire que beaucoup de gens autour de ce club préfèrent le voir en ligue 2 (ou pire) avec un alsacien à chaque poste de la direction plutôt que de voir des types de n'importe quelle origine y réussir...

Les écrits du journal L'Alsace ce matin mettent en avant ce à quoi le Racing se dirigeait: être une plaque tournante où on envoit de jeunes joueurs inconnus venus de pays de l'Est ou africains en espérant pouvoir les valoriser et les revendre par après. Le tout orchestré, selon notre compréhension, par le mystérieux Ralph Isenegger qui n'aurait au passage surement pas hésité à s'en mettre plein les poches. C'est en tout cas ce que laissent supposer les propos de Julien Fournier parus ce matin: "Après avoir quitté l’OM en juin, j’ai été contacté par un avocat suisse, Ralph Isenegger, qui m’a dit agir au nom d’un client, Roman Loban, et être en discussion avec Philippe Ginestet pour racheter Strasbourg. Il m’a demandé si ce projet m’intéressait. Mon cœur a répondu oui. J’ai posé deux conditions : un, être le responsable opérationnel du club, sur les plans administratif, juridique, financier et sportif dans le cadre d’une politique certes définie par l’actionnaire ; deux, que cet actionnaire soit capable de financer le projet ambitieux du Racing pour remonter en L 1. Je lui ai dit qu’un club qui avait cette ambition était structurellement déficitaire tant qu’il restait en L 2 – c’est ce qui arrive au Racing — et qu’une enveloppe de 10 millions serait nécessaire sur deux ou trois ans. Ce déficit structurel n’a rien à voir avec la supposée mauvaise gestion de la précédente équipe que

............. stigmatise Alain Fontenla. M. Loban m’a donné ces deux garanties. Je ne me suis engagé contractuellement avec le RCS que le 4 décembre, après avoir vérifié que l’acheteur tiendrait ses engagements. J’ai commencé à avoir des doutes ce jour-là. J’ai appris juste avant la conférence de presse l’existence d’un 2 e actionnaire dont j’ignorais l’identité. Le 9 décembre, je rencontre M. Fontenla pour la première fois. Je lui parle de mes deux conditions. Il m’assure qu’il n’y a pas de problème. Mais à ma grande surprise, j’apprends dans la presse qu’il va nommer un vice-président (Christophe Cornelie) et un recruteur (Ralph Isenegger). Autour de M. Fontenla gravitaient des personnes qui défendaient d’abord leurs intérêts personnels. Après la réunion de la DNCG à laquelle n’assistent pas, à ma surprise, Hilali et Cornelie, qui devaient être là, nous en tenons une autre avec Fontenla et Isenegger. Là, on me fait comprendre qu’il faut se séparer d’un très grand nombre de joueurs et que ceux susceptibles de les remplacer sont déjà prévus. On me parle de joueurs exotiques, un Letton, un Moldave, un Ghanéen, un ancien Marseillais aussi. Je réponds qu’il n’est pas possible de recruter des joueurs sans les connaître parfaitement. On m’explique alors que l’objectif est de recruter de jeunes joueurs prometteurs et de les revendre après les avoir valorisés. C’est là que je comprends que l’investissement promis se résume à ces valorisations de joueurs et ne se fera pas sous forme de monnaie sonnante et trébuchante. Je demande alors à Alain Fontenla ce qui se passera si je refuse leur recrutement. Il ne me répond pas. Le lendemain mercredi, je réitère ma question par téléphone. Il me dit qu’il n’a pas l’intention de transiger sur ce mode de fonctionnement. Je lui rétorque que je souhaite quitter mes fonctions. Ma lettre de démission est prête. J’ai songé au mini-cataclysme que mon départ pouvait provoquer. J’ai pensé aux salariés qui œuvrent depuis des années pour ce club et aux supporters. Je suis conscient de mes responsabilités. Partir du jour au lendemain aurait été irresponsable. Ce qui se passe est préjudiciable pour l’image du Racing. Je m’estime floué. J’ai l’impression de vivre un cauchemar. J’étais venu dans ce club pour bâtir un vrai projet. Mais le plus alarmant, c’est la situation dans laquelle se trouve le club. Je vais rester jusqu’à la trêve. Après, je ne sais pas. La situation est de toute façon trop floue pour que je me fixe une échéance."

Du coup ça semble un peu plus compliqué qu'une affaire "alsaco-alsacienne"... Je dirais plutôt "mafiaco-mafieuse"

Grand moment de nostalgie sportive... J'y étais et j'aurais dû y rester.

La nouvelle a été révélée par l'Alsace de ce matin et fait l'effet d'une bombe. Courbis aurait tenu un rôle ces derniers temps auprès des dirigeants du Racing. Plessis avait réussi à dissuader ses actionnaires de le faire signer en temps qu'entraîneur à la place de Janin. Mais Courbis n'en a pas moins essayé d'influer sur l'équipe auprès des joueurs comme l'affirme Guillaume Lacour: "Courbis m’a appelé un quart d’heure. Il m’a passé ce coup de fil parce que les dirigeants le lui avaient demandé. Il s’est contenté de choses simples que je devais répercuter auprès du groupe. Il n’est pas entré dans les détails sur le plan tactique, mais m’a conseillé de dire à mes partenaires de jouer le plus simplement et le plus sereinement possible." Cet échange a eu lieu avant le match face au Havre. Toujours selon l'Alsace, Courbis aurait même préparé une équipe type pour le match à Chateauroux. Via Plessis, il en aurait informé Janin qui aurait refusé. L'entraîneur alsacien aurait même fait part de cet épisode au groupe pro et un joueur a eu la réction suivante: "Quand j’ai entendu ça, je suis tombé sur le cul. Vous vous rendez compte ? Utiliser de tels procédés à 48 h d’un match décisif pour la survie du club, c’est effrayant et lamentable. Si les dirigeants étaient persuadés que le coach n’était................

............... pas capable de remplir sa mission, il valait mieux qu’ils le virent plutôt que d’employer ces méthodes susceptibles de le fragiliser. Ça se fait dans tous les clubs du monde et c’est la règle du jeu dans le foot. Mais ce qu’ils ont fait là, c’est scandaleux."

Décidément, on va de surprise en surprise avec les actionnaires du club. Les "Fontenla casse-toi" on disparu de la Meinau. Leur retour n'a jamais été aussi proche

C'est pareil à la Coop, mais tout le monde s'en fout !

Une autre institution alsacienne au bord du gouffre.