La journée mondiale anti-SOPA

Pour ceux suivent le blog de Notch, de n'importe quel autre geek, ou plus simplement l'actualité internationale, vous aurez noté une certaine animosié envers un projet de loi nommé le Stop Online Piracy Act (et son petit frère le Protect IP Act). Celui-ci permettrait au gouvernemen des USA et aux détenteurs de copyrights de blacklister des noms de domaines et adresses IP sur la base d'atteinte à la propriété intellectuelle, les droits d'auteurs et les marques déposées. Ceci signifierait donc :

• Couper l'accès de touts les sites litigieux aux résidents américains.
  
• Couper l'accès des sites litigieux hébergés sur le territoire américain au monde entier.
  
• Créer un cas d'école (si on excepte la Chine) que certains gouvernements vont vouloir copier - le nôtre en première ligne.

Afin de désinvestir la populace du besoin de protester contre le SOPA et le PIPA, le débat a été barbarisé en une simple affaire vénale entre deux grosses institutions, un affrontement entre Hollywood et la Silicon Valley qui n'aurait aucune incidence sur l'honnête utilisateur. Ceci ne saurait être plus faux. Si elle venait à entre en application, la SOPA permettrait par exemple à un fournisseur de services internet de faire bloquer les requêtes DNS en provenance en provenance d'un site de vidéos en ligne (Youtube, Dailymotion, Vimeo, Metacafe...) sur la base de "preuves crédibles", selon la propre estimation de ce fournisseur de services, que ce site de vidéos faisait la promotion de son usage pour l'infraction de copyrights. Ou encore, de demander à Wikipedia fliquer la totalité des liens externes fournis en note de bas de page de chaque article, ce qui, en plus d'être humainement irréalisable au vu de ce qu'est devenu ce site, détériorerait de manière notoire l'expérience de l'utilisateur et du contributeur. Il y a deux jours d'ailleurs, Barrack Obama a fait un premier pas en disant qu'il ne soutiendrait aucun projet de loi visant à porter atteinte à la liberté d'expression - sans plus de détails.

Mais la rébellion s'est organisée depuis un moment, et nous sommes aujourd'hui la journée mondiale de protestation contre le SOPA. Ce qui signifie que des tas de sites internet vont entrer en blackout à divers horaires (heure de la côte Est américaine) pendant une durée allant de 12 à 24h. Genre Google, Mozilla, Reddit, Wikipedia. Facebook soutient l'initiative, mais n'y participe pas. -____-



P.S. Ce blackout inclut donc Wikipedia dans la majorité de ses langages et pays. Sauf le français, parce qu'on était pas pressés de défendre notre liberté.
P.P.S. Je rêve, ou le blackout de Google consiste simplement à mettre une ligne en dessous de sa page d'accueil U.S. ?

La loi ne permet pas aux fournisseurs d'agir, elle les y oblige sous l'impulsion des ayants droits.

Et oui, le black out de Google ne consiste qu'en un lien des plus anodin, bleu souligné, à l'ancienne.

Pour l'application d'un tel texte en France, l'UMP n'en aura pas le temps avant les élections (et j’espère fort qu'elle se fera éjecter.) Quand au PS s'il arrive au pouvoir n'aura ni les couilles de mettre en place un tel texte, ni les couilles de virer l'Hadopi. les autres partis ayant d'autres chats à fouetter (respectivement de gauche à droite : couper la tête des banquiers, abolir le nucléaire, sortir de l'euro, bouter les étrangers hors de France)

Je note aussi qu'en période de crise, les larmes de crocodile des majors qu'on tue et qu'on assassine alors même qu'ils enregistrent des chiffres records me laissent moins pantois que l'empressement des politiciens véreux à voler à leur secours.


Quoi qu'il en soit, nous ne pouvons qu’espérer que ni la sopa, ni sa petite sœur ne passent.

J'ai vu plein de trucs pour cette fameuse journée. Mais j'avoue que ce qui m'a le plus marqué, c'est certains dessinateurs (amateurs/semi-professionels) qui ont décidé de censurer leurs images. Genre, 'STOP SOPA' écrit encre et encore en de grandes lignes, cachant leurs oeuvres.

Le site Ubuntu en france est en blackout aussi, et est a voir

http://doc.ubuntu-fr.org/

Entertainment Software Association (ESA) qui est notamment à l'origine de l'E3 soutient le SOPA/PIPA. Conséquence (lancée par Screw Attack) : beaucoup de web journalistes ont décidé de boycotter l'E3 cette année, tant que l'ESA ne reviendra par sur ce soutien.

http://www.screwattack.com/StandTogether

Metavy a écrit:

J'ai vu plein de trucs pour cette fameuse journée. Mais j'avoue que ce qui m'a le plus marqué, c'est certains dessinateurs (amateurs/semi-professionels) qui ont décidé de censurer leurs images. Genre, 'STOP SOPA' écrit encre et encore en de grandes lignes, cachant leurs oeuvres.

J'ai notamment remarqué XKCD, qui souligne son statut de détenteur de droits d'auteurs et du petit commerce qui va avec (autrement dits ceux que cette loi est censée défendre) :






Edit - Au passage je viens de rédiger un pavé et mailer le lien de Screw Attack à tous gros sites francophones en une fois. Je pense que Gamekult va être le plus réceptif (notamment parce leur lacune de léchage de pompes fait que les éditeurs tardent souvent à leut envoyer des copies "presse" de jeux à tester, ou qu'on "oublie" de les inviter à l'E3), et que si un seul site décide de se bouger, il peut au passage prendre note des autres à qui ce mail a été envoyé et qu'on pas dit un mot.

Citation :

[...] Dès le 20 janvier, Harry Reid, chef du groupe démocrate au Sénat, et Lamar Smith, rapporteur de SOPA, annoncent que les votes sur les deux projets sont ajournés et appellent à l'ouverture de négociations avec les professionnels de l'Internet. [...]

Bon, ben on a réussi à stopper SOPA pour le moment.

N'empêche, je me marre en pensant aux soutiens de SOPA qui se sont sentis obligé de changer de camp (ex : le fournisseur de site GoDaddy, ou un nom dans le genre. Wikipedia avait décidé de boycotté l'hébergeur puisqu'il soutenait SOPA en août dernier, et avait demandé à tout ceux qui le voulaient de faire pareil. Résultat, 23 000 pertes de sites hébergés pour GoDaddy. Ils ont immédiatement changé d'avis que le côté cool de SOPA ).